Pourquoi si peu de personnes font une demande d’ACS (aide complémentaire santé)?

Les raisons du non recours à l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé

En France on estime qu’environ 3 personnes sur 4 pouvant prétendre à l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé n’en font pas la demande, les journaux en parlent régulièrement comme les échos. Seul 22% des bénéficiaires potentiels ont fait les démarches nécessaires.

378 millions de droits ACS ne sont pas réclamés. Les raisons de ce non recours à l’ACS sont multiples. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer.

 

Les raisons du non recours à l’ACS : 

Une étude effectuée en 2009 auprès de bénéficiaires potentiels de la ville de Lille est parue en février 2014. Selon les personnes sondées lors de cette étude, plusieurs raisons sont en causes :

  • 2/3 des bénéficiaires potentiels ignorent l’existence du dispositif : environ 40% des personnes concernées par l’étude mettent en avant le manque d’information comme motif de non recours à l’ACS.
  • Incertitude sur les conditions d’éligibilité à l’ACS : tout comme pour la CMU-C, un grand nombre de personnes sondées pensent ne pas pouvoir prétendre à l’aide complémentaire santé, principalement à cause de leurs revenus (voir le comparatif ACS et CMU-C).
  • Démarche compliquée : plus des 2/3 des personnes interrogées mettent en avant la lourdeur administrative. Ils estiment la constitution du dossier trop complexe, les horaires des administrations inadaptées, ne savent pas à qui s’adresser.

Ces différents motifs expliquent la majeure partie du non recours à l’aide à la complémentaire santé.

Plus de 75% des personnes pouvant bénéficier de l’ACS n’en font pas la demande. L’étude menée à Lille met en avant les difficultés rencontrées par la population Française et amène à réfléchir sur les actions à mettre en œuvre.

 

Les conséquences du non recours à l’ACS

L’étude montre que bon nombre de sondés ont renoncé aux soins depuis plus d’un an et ne bénéficient d’aucune complémentaire santé.

Par ailleurs, le dispositif semble insuffisant puisque même après déduction de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé qui varie en fonction de l’âge et de la composition de la famille, le prix d’une mutuelle reste trop important pour les personnes pouvant en bénéficier.

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